Dans l’œil du regard (Work in progress)










Vendredi 24 février 2017, 20h30
à Ploërmel (Chapelle bleue)





« Quand y en a marre, y a Dora Maar… »
C’est un graffiti aperçu dans une rue de Paris. Nous avons plongé dans le portrait de Dora Maar 1937 par Picasso. Vers quoi regarde l’œil rouge et où plonge l’œil vert ? Entre le « colosse » et sa muse un petit labyrinthe s’échafaude. Dora Maar semble dire « emmenez-moi danser ». Nous avons répondu à son appel, nous avons tourné, chanté et dansé autour de ses yeux.
Dans l’inchauffable château on croise des petits curieux et des personnages burlesques : la Reine du Tibet, la Diva de l’Aïoli, Barbe Blues, Chouchou Lune Inversée...
Les lignes sont de guingois et le minotaure dessine des angles.

Avec : Daniela Molina Castro / Pierre-François Blanchard / Mira BjØrnskau / Morgan Guicquero / Gaëtan Emeraud / Marion Rampal / Florent Hellard / Bertrand Cousseau.

Téléchargez le dossier de diffusion (pdf) : Dans l'oeil du regard






Démarche de création
Nous avons débuté notre résidence par une plongée poétique dans l’observation du tableau. De cette imprégnation nous avons dégagé une palette de mots, de couleurs...
Chacun s’est saisi de certains éléments pour travailler sur un auto portrait à la manière de...
Nous avons frotté ces constructions avec des éléments biographiques de la vie de Dora Maar et Pablo Picasso.
Ces frottements ont donné lieu à la composition de haïkus musicaux, de monologues, de chansons.
L’élaboration d’ambiances sonores et une performance de photos en directe sont venus étoffer notre trame. L’univers du cabaret est convié, les personnages font leur numéro mais le « Minotaure » n’est jamais loin.

Le Colosse et les Zigotos
Extrait d’un article de Enrique Pardo (directeur artistique de Pan Théâtre et du festival Mythe et Théâtre), suite à la présentation de « Dans l’œil du regard » au CAIRH en juillet 2016.

« Voici ma fantaisie critique : les zygotos de Picasso sont des créatures qui squattent les jardins des villas néo-classiques de la côte d’Azur où Picasso passait ses étés. […]Ces créatures comme une bande de voyeurs excités et hébétés regardent le génie « à l’œuvre » à travers les portes vitrées. […] Un cirque nocturne de freaks dans lequel apparaît le fantôme de Dora Maar. […] Le fantôme de Dora Maar fait d’ailleurs une apparition stupéfiante grâce à la comédienne Daniela Molina : Dora en plein délire se présentant comme « la reine du Tibet ». Du spiritisme millésimé. […]Le résultat est loufoque, burlesque et très touchant parce que tragique. Tout comme le Minotaure « bouffait »les jeunes athéniens dans le labyrinthe crétois, Pablo « bouffe »l’âme de ses modèles. Les zigotos, tout comme les satyres mythiques ou les commères de la Côte d’Azur (Paris-Match et compagnie) savent qu’il se passe quelque chose là-haut, ils aimeraient bien voir et son tout excités. Mais un satyre est trop « bête » (littéralement) pour saisir le drame. Les comédiens, eux, ne peuvent pas l’être : ils savent de quoi il s’agit et doivent nous faire sentir qu’ils le savent, de sous la peau de leurs masques de zigotos satyriques (à ne pas confondre avec satiriques). »